Montereau : Rassemblement de fans de Lego

Déjà 540 personnes dès les deux premières heures d’ouverture. La convention Lego organisée  à la Halle Nodet à Montereau-Fault-Yonne attise les amateurs de ce jeu de construction. Et à raison. Une trentaine de passionnés exposent leurs créations. Nous voilà donc plongés dans une fête foraine, le village d’Astérix, une gare, un décor de film...Certains sont même motorisés. On voit ainsi l’écluse du port de Honfleur laisser passer un bateau ou des petits bonhommes s’affairer autour de Gulliver. Après avoir regardé, les plus intrigués peuvent pratiquer grâce aux ateliers proposés. Un concours est ouvert à tous sur le thème du cinéma. Les constructions devront être 100% Lego, présentées sur une plaque de 25x25 cm et apportées sur place avant dimanche. Découverte des photos à la suite de cet article....

Les fans de Lego se retrouvent à Montereau

Manifestation Lego à Montereau

Montereau, ce jeudi. Pour Eric, le plus difficile est de trouver un thème pour commencer ses constructions.

Autos-tamponneuses, chenille, manèges, grande roue… Avec la maquette d’Eric, on se croirait propulsé en pleine fête foraine. Au cœur de son décor, ce quinquagénaire qui passe de nombreuses heures dans sa cave à créer, n’a pas oublié de glisser sa pièce favorite : une maison de poupée en Lego. Un vrai petit trésor à faire pâlir d’envie tous les enfants. « Je n’ai jamais pu la détruire », avoue cet habitant de Troyes (Aube). « C’est fou de pouvoir tour reproduire avec des bouts de plastiques », s’amuse-t-il, tout en s’attelant à réparer un manège en panne. Voilà plus de 25 ans qu’Eric a succombé de nouveau à ces petites briques magiques. « Ce qui me plaît c’est de chercher comment faire une pièce. On monte, on démonte. Ça prend du temps mais ça me détend », explique-t-il.

« Une passion qui me coûte 200 € par mois », confie Béatrice

Montereau, ce jeudi. Béatrice consacre une bonne partie de ses revenus dans sa passion.

Passionnée de musique et de point de croix, Béatrice, 39 ans, s’est remise au Lego il y a deux ans et demi. « Je n’ai jamais aimé les poupées, donc je jouais beaucoup avec les Lego quand j’étais petite, se souvient cette habitante de Château-Thierry (Aisne). Quand mon neveu a craqué pour ce jeu, j’ai suivi. J’aime les activités manuelles. J’ai retrouvé la dextérité de mes mains après une grave maladie et ça permet de faire travailler l’imagination ». Elle a ainsi créé un décor de ferme ou de ville, avant de se lancer dans ce qu’elle expose actuellement : une base de loisirs. « Tout le monde n’ose pas aller jusqu’à l’exposition, car ça prend entre une à huit heures par jour de faire ces décors. Ça dépend de notre inspiration et de la livraison des pièces », poursuit-elle.

Mais cette passion a un coût certain. « J’en ai pour deux cents euros par mois. Parfois le double, glisse-t-elle. Mais ça ne coûte pas plus cher en fait que beaucoup d’activités. »

« On a mis cinq semaines chacun pour faire le port de Honfleur », expliquent Didier et Stéphane

Montereau, ce jeudi. Didier et Stéphane se sont remis au Lego quand leurs enfants ont joué avec. « Nous sommes de grands enfants », assument-ils.

Ils vivent leur passion avec malice. Dans le port de Honfleur, reproduit en Lego, Stéphane et Didier, deux quinquagénaires de Rouen (Seine-Maritime) se sont amusés à glisser des scènes rigolotes. « On a un marin qui observe les filles en maillot de bain à la jumelle, un cuisinier qui nourrit les rats, énumère Didier. Je me suis même mis en rockeur, comme quand j’avais vingt ans ». Restaurateur d’art et directeur d’une multinationale, les deux comparses ont mis cinq semaines chacun pour reproduire fidèlement les lieux. « On se rend sur place pour prendre des photos et on s’en sert comme modèle, explique Stéphane. C’est rare d’arriver à fabriquer un élément du premier coup. Chaque bloc de maison, c’est une quinzaine d’heures de travail. C’est une passion, un exutoire quand on rentre du travail ». Le résultat est si bluffant qu’une femme s’est arrêtée un jour devant leur maquette pour leur montrer dans quel appartement elle avait vécu et où elle avait travaillé.

Source: www.leparisien.fr